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Par jcb25 le 17 Avril 2015 à 18:45
Blaise Jules Allias dit Jules est né à Artonne le 16 septembre 1860. Et que les mauvaises langues oublient que ses parents Joseph et Anne Sabatier, se sont mariés à peine deux mois avant sa naissance, le 29 juillet 1860 ...
Vous trouverez dans la rubrique "Jules Allias - vie militaire" l'essentiel de sa vie professionnelle, puisqu'il a été militaire de carrière jusqu'à 1897. Il a même été "rengagé-rappelé" le 2 août 1914 jusqu'à la fin de la guerre, et sera démobilisé seulement le 21/10/1919.
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Grâce à la collection Chapon nous disposons de quelques photos de Jules en uniforme :
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Jules épouse le 20/06/1892 à Artonne sa cousine Élisa Boutin, dite Elise, dont la mère Claudine Sabatier est la sœur de sa propre mère Anne.
Par la lettre ci-après datée du 24 Mai 1892, il charge son père de s'occuper de la publication des bans.
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Nous évoquons la famille Sabatier dans un autre chapitre, que vous pouvez retrouver ici «les-ancetres-sabatier»
En attendant voici un arbre généalogique intégrant une partie des Sabatier :
Sur l'acte de mariage de Jules et Elise Boutin figurant ci-dessous, on relève notamment parmi les témoins du marié le nom de Gilbert Boillot, 75 ans, rentier, que vous pouvez retrouver ici vous-avez-dit-boillot. Mais il faut se souvenir qu'au recensement de 1872 Jules Allias (12 ans) figure comme domestique au foyer du couple Boillot.
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De leur union naîtra un fils, René, né le 11/02/1896 à Langres, au fil des garnisons de son père. C'est de lui dont nous avons quelques lettres écrites à sa cousine Marcelle ou à son oncle Claudius au début de la première guerre mondiale.
Nous avons aussi quelques photos de lui.
Pour en savoir plus sur René Allias et sa correspondance avec sa cousine Marcelle cliquez ici a-propos-de-rene-allias
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Élise meurt en 1908, et Jules épouse en secondes noces Jeanne Dupuy en 1912. Une fille, Madeleine naîtra de cette union en 1915.
Après la première guerre mondiale Jules a travaillé aux"Etablissements Michelin" à Clermont-Ferrand en qualité d'outilleur du 02/02/1920 au 02/10/1926 comme l'indique le certificat ci-après. A ce titre la mémoire familiale se souvient que sa famille, et notamment sa fille Madeleine, a bénéficié du "système Michelin", école, piscine, coopérative, etc.
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Jules meurt le 12/02/1931 à Artonne, où il avait acheté une maison pour finir sa vie ; sa seconde épouse Jeanne Dupuy lui survivra jusqu'en 1970.
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Par jcb25 le 3 Juin 2015 à 18:19
Comme son père Jules est serrurier lors de son incorporation au service militaire le 15/09/1881 au 30e bataillon de chasseurs. Il passe au 1er régiment de zouaves le 24/04/1885 où il est caporal armurier. Rengagé pour 2 ans le 01/07/1886, puis permanent à compter du 01/07/1888, il est nommé brigadier armurier au 14ème escadron du train des équipages militaires le 03/03/1892, puis chef armurier de 2e classe au 7e bataillon d'artillerie à pied le 01/08/1894, puis au 9e régiment de chasseurs le 10/06/1897. Il a été placé dans la réserve de l'armée territoriale le 01//11/1900 et libéré des obligations militaires le 01/10/1906. Cela ne l'a pas empêché de continuer sa carrière militaire au 9e régiment de chasseurs jusqu'au 20 août 1906, puis au 82ème RI jusqu'au 16 septembre 1910, date à laquelle il a été rayé des cadres.
Vous trouverez ci-après la fiche matricule de Jules résumant ses activités militaires.
On voit donc que Jules a été pendant sa vie active "militaire de carrière", même si ce n'était pas écrit au début. Sa fiche est incomplète, elle se termine à l'arrivée de Jules au 9ème régiment de chasseurs le 10 juin 1897. Elle laisse de côté son arrivée au 82ème RI le 21 août 1906 jusqu'à son départ en retraite en 1910. Cet historique militaire ne précise évidemment pas ce que Jules a fait pendant sa retraite entre 1910 et 1914.
Par ailleurs, ce que ne dit pas non plus sa fiche matricule, mais que précise son livret militaire, c'est qu'il a été rengagé, rappelé le 2 août 1914 au 92e RI à Clermont-Ferrand, où il a été affecté comme chef armurier.
Il est placé en congé illimité de démobilisation le 21/10/1919, il appartient alors au 121e RI, et est âgé de 59 ans.
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Le document ci-après montre par ailleurs que Jules a été appelé à siéger au tribunal militaire pendant la guerre, sans qu'on sache en quelle année.
Il a donc été pendant toute la première guerre mondiale sous les drapeaux, d'abord au 92e Ri à Clermont-Ferrand, puis au 121e RI à Riom.
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Ah, j'oubliais : il a été décoré de la médaille militaire par décret du 11 juillet 1898. Le diplôme correspondant figure ci-dessous.
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Par jcb25 le 15 Janvier 2016 à 15:40
Vous trouverez ci-après le carnet de notes de sous-officier de Jules Allias d'abord au 9ème régiment de Chasseurs à partir du 3ème trimestre 1904, puis au 82ème RI du 3ème trimestre 1906 au 16 septembre 1910, date de son départ en retraite.
Alors que l'on nous vante souvent les mérites de la notation annuelle du personnel, je remarque simplement qu'au début du XXème siècle l'armée française notait ses sous-officiers à la fin de chaque trimestre ... même si les commentaires ne variaient pas toujours d'un trimestre à l'autre !
Nous apprenons par la pièce suivante que Jules Allias a rejoint le 82ème RI à Montargis le 21 août 1906.
On relève à la lecture de ces documents que Jules Allias était apprécié de ses supérieurs, ainsi que l'indique par exemple la dernière note de son chef de bataillon :"Allias est malheureusement atteint par la limite d'âge. Pendant plus de quatre ans, il a été pour ses supérieurs du 82 un auxiliaire très précieux ; tous le regretteront et lui garderont une profonde estime."
Il a été proposé par ses supérieurs comme chevalier de la Légion d'Honneur de 1906 à 1910.
Et pour finir, voici le mot d'invitation de son colonel au pot marquant le départ en retraite de Jules le 20 novembre 1910.
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Par jcb25 le 15 Janvier 2016 à 15:42
Tout le monde a déjà vu ou utilisé une pelle-bêche sortie des stocks américains de la deuxième guerre mondiale. Eh bien on peut considérer que Jules Allias a été un précurseur en la matière. En effet le chef-armurier Allias (Blaise Jules) et le caporal-armurier Pizot (Ernest Jacques) ont déposé conjointement le 25 septembre 1908 une demande de brevet d'invention, ainsi que l'indique le document ci-après.
Cette demande de brevet concerne "un outil pelle-pic portatif" ; elle se présente sous la forme d'un mémoire descriptif dactylographié de 5 pages accompagné du dessin ci-dessous.
La procédure est rapide et le 2 décembre le brevet est accordé sous le numéro 394 630.
Par le courrier ci-dessous l'intermédiaire rappelle aux deux récipiendaires l'importance de protéger leur invention dans les pays étrangers non couverts par le brevet français.
Je suppose que Jules et son comparse avaient imaginé que l'Armée Française serait intéressée par leur invention. Hélas il n'en est rien et la réponse tombe très vite par la lettre suivante datée du 14 décembre 1908.
Faute de marché l'invention ne sera donc jamais commercialisée, seuls deux exemplaires de l'outil pelle-pic portatif seront fabriqués, dont un est resté en possession de la famille. En voici quelques photos.
Pour la petite histoire je pense que les modalités d'obtention d'un brevet sont sensiblement les mêmes aujourd'hui qu'en 1908. Et la protection d'une invention à l'étranger est toujours un vrai casse-tête.
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Par jcb25 le 15 Janvier 2016 à 16:13
Vous trouverez ci-après la demande de brevet déposée le 25/09/1908.
Voici maintenant le détail du brevet n°394 630 accordé le 02/12/1908.
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